Communiqué de presse du Congrès du SMA 2023

Des défis de taille, un militantisme intact

Les adhérents du SMA se sont réunis en Congrès ces mardi 12 et mercredi 13 septembre à Paloma à Nîmes.

Ce rendez-vous de rentrée pour la filière des musiques actuelles a rencontré un grand enthousiasme de la part des adhérents puisque plus de 320 d’entre eux y ont participé, témoignant du besoin de se retrouver pour réfléchir et agir collectivement. Nos partenaires nous ont aussi rejoints nombreux à l’occasion des différents temps, nous les remercions chaleureusement pour leur accompagnement et leur présence.

Après un premier temps statutaire de bilan de la saison écoulée, plusieurs ateliers se sont déroulés mardi après-midi pour mieux appréhender les enjeux à venir. Des thématiques telles que le streaming, la politique salariale, la prospective en termes écologiques, la réglementation sonore, l’attractivité des métiers et la qualité de vie au travail, les violences sexistes et sexuelles, la billetterie, etc. ont été abordées.
A l’occasion du débat du mercredi matin, nous avons réfléchi sur le thème « pour une filière des musiques actuelles résiliente ». Grâce aux contributions de spécialistes sur les problématiques tant politiques, économiques, écologiques, idéologiques que sociétales, nous avons dressé le constat des crises multifactorielles que nous rencontrons et les incidences qui en découlent, avant de dessiner collectivement des pistes d’actions pour assurer une durabilité pour l’écosystème des musiques actuelles.

Nous retenons de ces deux journées intenses un besoin d’échanger non seulement entre adhérents mais aussi avec nos partenaires afin de poursuivre notre action qui s’annonce de plus en plus complexe à l’heure où les crises se succèdent et se multiplient.

Ainsi le financement du Centre National de la Musique a été particulièrement au cœur des échanges car l’établissement doit pouvoir nous aider collectivement à les surmonter. Nous souhaitons que la concertation menée actuellement sous l’égide de la ministre de la Culture aboutisse positivement au 30 septembre, dead-line fixée par le Président de la République. Cela pour proposer des ressources nouvelles en vue de trouver un modèle économique pérenne et équilibré de la manière la plus consensuelle possible au sein de la profession.

En outre, étant donné la situation particulièrement alarmante des SMAC – scènes de musiques actuelles (licenciements, arrêts de certaines programmations, réduction des missions, fermetures temporaires, etc.), nous attendons que leur financement par l’Etat puisse être revalorisé dès la loi de finances 2024 pour leur permettre de mener à bien les missions qui sont définies par la loi.

Les défis sont nombreux et d’une grande complexité, les adhérents en sont particulièrement conscients et aussi inquiets.

Collectivement, nous avons à cœur de ne pas renoncer, de continuer à porter haut et fort l’importance de la culture et tout particulièrement des musiques actuelles dans la société et les mutations que le secteur traverse. Il s’agit de travailler à retrouver le sens politique de notre action. Afin de toujours tendre vers plus de démocratie et d’échanges, de travailler sur la qualité de vie au travail et l’attractivité du secteur, sur notre responsabilité politique à représenter la diversité, et enfin, à ne pas seulement faire la transition écologique de la filière mais la réussir.

« Il faut adopter la résilience de manière durable et non de manière sacrificielle, c’est comme cela que nous arriverons à convaincre nos partenaires de nous accompagner », c’est ainsi que Laurent Decès, président du SMA a conclu le débat de ce congrès.

Contact presse :

Aurélie Hannedouche – dg@sma-syndicat.org | 06 99 10 75 75